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J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley)
 :: La Deuxième Zone :: Soaring Bridge

Loïs Wesley
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MessageSujet: J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley)
J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley) EmptyMer 12 Juin 2013 - 20:49


Être encore en plein sommeil à 19h n'était pas quelque chose de rare chez Loïs. Tout était tiède et étouffé. Son corps détendu s'enroulait dans les draps, étalé sur le matelas. On pouvait voir son dos se soulever doucement au rythme de sa respiration. Ses cheveux lâchés allaient s’emmêler sur ses omoplates et un bras pendait négligemment par dessus le sommier. Une légère bruine venaient crépiter sur la lucarne tandis que les chiffres fluorescents du réveil bavaient leur lumière à travers une bouteille abandonnée là la veille.

La nuit dernière. Hmpf. Un peu mouvementé tout ça. Il est vrai qu'une bande de jeunes largués dans une ville avait tendance à s'écarter légèrement du droit chemin. Une bande de jeunes largués dans une ville avec alcool à volonté ? Nettement plus. Même la jeune fille s'étonnait de voir à quelle fréquence s'était élevée les fêtes depuis quelques semaines.
Le besoin d'oublier devait y être pour quelque chose.
Voilà une des raisons pour laquelle elle avait du mal à supporter ces coincés de la Zone 1. C'était quoi leur problème à ceux-là honnêtement ? Ils avaient sérieusement besoin qu'on leur rappelle qu'ils tapaient dans la quinzaine et pas dans la cinquantaine. Leur manière de se sentir supérieurs car ils étaient chargés de «protéger» les autres avait quelque chose d'insupportable. Depuis quand était-on solennel à 16ans ? Grave, ça oui. Comme tout le monde, au fond, dans cette foutue ville déserte. Mais monter sur ses grands chevaux comme si on accomplissait une mission divine, comme ce brun et son acolyte en rouge (Sérieux ? Une cape rouge ? Elle s'était prise pour une justicière en herbe ? Hh... En un mot : Ri-di-cule.) Ça sonnait faux. Au moins ceux de la caserne savaient s'éclater. Ici  on savait se déchaîner sur une musique assourdissante, essayer toute sorte de chose plutôt illicite et oublier le reste. Elle savaient ce que les autres pensaient, débitant le discours réprobateur qu'auraient tenus les adultes disparus. Ils étaient irresponsables, inconscients, et n'avaient définitivement pas de reconnaissance pour le travail de Tahar et sa bande. Peut-être qu'en effet la maturité n'était pas leur fort en fin de compte. On pouvait aussi dire que ceux de la dernière zone étaient ceux qui en avaient le plus bavé, avant. Avant tout ça. Peut-être étaient-ce ceux qui avaient le moins de mal (c'était relatif évidemment) avec La Disparition et qui tentaient désespérément d'en tirer quelque chose de positif, d'essayer de vivre et pas seulement de survivre.
Là encore, leur survie étant assurée par les gars de la Zone 1, le manque de reconnaissance passait mal. Toujours est-il que la veille était un beau mélange d'alcool, de basses qui résonnent jusque dans sa cage thoracique et de regards attirés. Elle avait finie par remonter les trois étages en zigzag après qu'une des filles un peu éméchée ai failli couper en deux le canapé au laser, pour prouver à son voisin que son don en jetait, marquant ainsi la fin de la soirée. Loïs n'avait pris que le temps de retirer sa robe avant de s'étaler sur le lit comme une loque, se jurant qu'elle n'essaierait plus jamais de tester sa résistance aux alcools forts si cela impliquait ensuite l'absence d’ascenseur.

Les gouttes de pluie filtraient étrangement la lumière déclinante du jour par le velux entrouvert.  Doucement, elle enfouie sa tête sous son bras en poussant un grognement. Elle battit légèrement des cils, puis observa un mèche blonde qui s'enroulait devant son nez, les yeux à moitié ouverts. Elles ramena ses jambes sous elle un instant puis roula sur le dos, inspira profondément en fixant la sous pente et balança finalement ses fines jambes hors du lit. Elle laissa sa main courir dans ses cheveux, les yeux plissés vers la lucarne, puis se leva, le drap glissant de sa peau frissonnante. Sa main saisit au hasard le premier vêtement qu'elle rencontra et l'enfila promptement. Elle tourna ensuite la poignée, se suspendit dans son geste et la jeune fille se retourna, prenant conscience qu'elle ne sortirait probablement pas en culotte si elle avait été moins étourdie. Elle se glissa nonchalamment dans un short, des chaussettes montantes sûrement laissées là par je ne sais quel garçon et une paire de chaussures trouées puis poussa la porte. Elle dévala les escaliers, se laissa descendre contre une des rampes en métal qui traversaient les niveaux de la caserne et sentit le frottement entre ses mollets alors qu'elle touchait le sol. Des voix et des bruits d'assiettes s'élevaient du côté de la cuisine, et un mélange de parfums de sauce tomate, de gruyère et de pâte fraîche semblait confirmer la présence de pizzas non loin. Ils finissaient sûrement les restes d'hier soir. Loïs étouffa un bâillement discret, et réprimant l'élan que son estomac lui imprimait, elle descendit aux salles de bain. Elle poussa du pied la porte de la deuxième, évitant la première qui semblait avoir pâtit des excès de la veille, ouvrit le robinet d'un geste sec et plongea son visage sous le jet pendant plusieurs secondes. Elle effectua ensuite des gestes devenus automatiques. Ouvrir la boîte d'aspirine, déloger le cachet de l'emballage, tenter vainement d'arranger ses cheveux pendant qu'il fondait dans l'eau, vider rapidement le verre puis remonter, enfiler sa veste en cuir, prendre la porte coupe-feu de derrière et sortir.
L'air était étonnement tiède, en opposition à la bruine fraîche qui se déposait sur ses épaules et le soleil déclinant rendait une atmosphère étrange, avec des nuages bas gris sombres se découpant sur le ciel nuancé de doré et rose. Si Loïs n'avait pas été aussi absorbée par les pointes de «ses» baskets sur le béton mouillé (chose étrange comme la propriété devenait une histoire de point de vue dans cette caserne) elle aurait sûrement apprécié la vue, mais elle avait la tête à autre chose. Elle marcha assez longtemps pour sentir l'eau s'infiltrer dans ses vêtements et ses cheveux, renonçant à se rendre immatérielle histoire d'être au sec. La pluie qui tombait un peu plus fort maintenant la maintenait éveillée et elle n'avait pas vraiment l'intention de socialiser avec qui que ce soit, aussi ressembler à une serpillière n'était pas bien fâcheux.
Arrivée à Soaring Bridge, elle s'accouda à la rambarde et se pencha au dessus du vide, regardant la pluie tomber bien plus bas dans les eaux de La Larme. Elle aimait la manière dont la lourde structure rouge et rouillée s'élevait au dessus du vide, les poutrelles massives se croisant avec des enchevêtrements complexes formant un haut arc métallique de chaque côté du pont.

Elle avait également un tendance plutôt téméraire à escalader les choses...

[HRP : Heu... j'ai écrit beaucoup. Pardon. Ça doit être bourré de fautes aussi, vu que je suis crevée J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley) 2804559022 ]
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MessageSujet: Re: J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley)
J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley) EmptyVen 14 Juin 2013 - 0:17


Comment vous expliquer ce que je ressens à l'instant ? Une sorte de frustration. Une énorme colère qui me déchire les tripes, en cherchant apparemment à en faire des confettis. J'en ai vraiment marre. Vous savez de notre situation. Tout le monde a disparu, il reste plus que quelques ados de merde qui se croient les rois du monde et cherchent à se rattacher à ce qu'ils connaissent. Comme moi quoi. Et puis le pire, c'est qu'avait je pouvais me permettre de faire de la merde en permanence, de toute façon il y avait toujours quelqu'un pour arranger mes conneries après. Bon bien sûr je me faisais engueuler en permanence, mais à la fin tu finis par t'y habituer. J'appelais ca ma "fréquence absente". Je n’écoutais rien de ce qu'on me disait, et à la place je préparais mon prochain délit. Et puis quand j'avais pas d'idée je fixais un objet dans la pièce et me concentrais dessus. Les fenêtres ou les objets de décoration ont toujours été mes préférés. Enfin vous l'avez compris maintenant c'est plus possible. Quand tu casses, personne répare. Limite personne réagit quand je fais le con, c'est chiant. Et puis le comble, c'est que maintenant je suis LA personne responsable dans cette putain de ville. Ba oui, parce que c'est vrai que les animaux mutants c'est un problème quand même. Genre un gros problème. En plus c'est dégueulasse, moi quand j'en vois un j'ai juste envie de lui éclater la gueule. Reflexe. Mais bon, je dois quand même avouer que j'adore ca. L'adrénaline. Quand t'es en plein combat, tu sais que tu peux crever à tout instant si tu fais un faux mouvement. Bien sûr ya aussi tes équipiers, qui t'aident. Trybal est puissante, et me permet parfois de me reposer sur elle.
Enfin toujours est-il que j'en ai marre de tout ca. Pour deux heures, j'aimerais retrouver ma vie d'avant. Juste deux heures. Juste le temps de faire une connerie, de voir tout le monde qui te regarde d'un air scandalisé, et ensuite te tirer. J'en rêve la nuit parfois. D'ailleurs, il n'y a pas de raison que mon habituel foutage de merde reste au stade d'envie. Je peux encore foutre la merde. Il faut juste que j'aille ailleurs que dans ma zone, comme ca si quelqu'un veut réparer ce sera pas moi. Voila, c'est ca. Maintenant il faut que je trouve une idée. Parce que faire une connerie, c'est tout un art. Il faut être original, et en même temps provoquer la haine et l'admiration. Et puis il faut un truc gros. Un truc que tout le monde apprendra d'une manière ou d'une autre. Aaaah, je sens la bonne humeur revenir, allons se mettre au travail !

Direction Soaring bridge. Lieu que je n'ai bien sûr pas choisi au hasard. Il est dans la zone 2, celle de Cook Wesley. C'est pas trop loin de chez moi, et en plus Cook est pas complètement insensible ou bourré H24 comme Lois là. Elle, je pourrais détruire sa caserne elle s'en rendrait pas compte. Donc aucun intérêt. J'ai entendu dire que Cook était du genre studieux avant, donc il doit forcément être sérieux, aimer le calme et l'ordre. C'est la victime parfaite. Allons-y donc, juste le temps de prendre du matos. J’attrape une bouteille d’alcool, plus une ficelle censée brûler en crépitant et de manière violente, mais tout de même lentement. Je l’ai acheté dans une boutique spécialisée avant la disparition. Ca fait super longtemps que je l’ai, je la réservais pour une grande occasion. Mais bon vu que y’en a plus vraiment, je vais l’utiliser maintenant, histoire de me remonter le morale. J’ai décidé de jouer mon artiste, ca va être un super truc, joli et tout. Il est 19h30, je serais là-bas dans une demi-heure en courant, et un peu d’exercice ne me ferait pas de mal.
Cette petite course était agréable, en plus ca m’a permis de voir un peu notre chère petite ville. Enfin plus ou moins étant donné qu’il pleut. Temps de merde. Le changement entre la zone 1 et la zone 2 est incroyable. Dans ma zone, tout en dans un état de délabrement extrême, et la végétation en particulier est frappante. Les tranquilles pelouses sont devenues des monstres verts, décidés à envahir tous les recoins, y compris les endroits en béton comme les habitations ou les routes. En plus, la pluie les aide bien. Au contraire dans la zone 2, ces pelouses ont toujours l’air bien entretenues, certaines parfaitement tondues, d’autres un peu moins, mais dans l’ensemble c’est assez bien. Là-bas, on pourrait se croire revenu au temps avant la Disparition, ca fait bizarre. J’ai hâte d’y foutre le feu.

Enfin, me voila arrivé devant le pont. Ya personne, pas un chat. Je m’approche tranquillement, et observe ce géant gris. Une grande structure rouillée, avec des enchevêtrements de barres de métal. Décidemment, j’ai bien choisir mon lieu. Par contre la pluie ne joue pas en ma faveur, mais bon allons-y. Je scrutais la structure de métal au-dessus de ma tête, et remarquais finalement une tache jaune, perchée presque tout en haut. Un sourire traversa mon visage. Ah, un public. Juste ce qu’il me manquait. Je me mis donc au travail, entortillant ma ficelle un peu partout sur le pont. L’escalade fut bien sûr nécessaire, et à mon grand plaisir l’adrénaline était au rendez-vous. Attacher  ces ficelles à des barres glissantes n’était pas une mince affaire. En fait, on peut considérer que j’effectuais de véritables acrobaties. Une fois que tout fus fini je remontais pour verser de l’alcool sur la corde histoire de l’aider à brûler. Bien sûr ca ne serait pas suffisant, mais au moins je dépenserai sûrement moins d’énergie. En équilibre au sommet du pont, j’allais y mettre le feu, quand une voix s’éleva derrière moi.
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MessageSujet: Re: J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley)
J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley) EmptyMer 3 Juil 2013 - 21:18


Les poutrelles était glissantes de pluie et rugueuses sous les paumes de la jeune fille. Elle s'arrêta un instant, étourdie, après s'être hissée jusqu'où elle pouvait. Son souffle s'élevait en volutes humides devant sa bouche et l'air froid mordant entrait dans sa cage thoracique à chaque inspiration. L'apparition d'une voie d'eau miniature dans sa nuque n'aidait en rien au sentiment de confort, autant que ses cheveux dégoulinant devant ses yeux. Elle s'adossa au métal, le souffle court, la tête rejetée en arrière, et ferma les yeux, tentant de chasser la sensation de grésillement qu'elle ressentait  les paupières ouvertes.
Lorsque son cœur eut cessé de tambouriner dans sa poitrine comme un dératé, elle se dit qu'elle allait sérieusement devoir se calmer, que ce soit en alcool ou en escalade intempestive. Loïs avait beau être téméraire -sans être courageuse-, mais elle n'était certainement pas suicidaire, bien qu'escalader un vieux pont détrempé puisse prêter à confusion. En effet, si elle avait trébucher de quelque manière que ce soit, elle aurait été irrévocablement destinée à s'éclater dans l'eau bouillonnante au dessous et se noyer. Seulement la jeune fille savait se rendre immatérielle à tout moment de panique et donc aucun impact n'aurait eu lieu. Elle n'était pas suicidaire, non, elle était intelligente en revanche.
La blonde ramena ses cheveux en arrière, ses mains frigorifiées tremblant un peu. Elle ne sentait plus vraiment le bout de ses doigts, devenus livides mais c'était bien le cadet de ses soucis, largement devancé par l'état dans lequel elle allait faire la descente et les semelles de ses chaussures qui faisait mine d'éponges imbibés.
Elle resta ainsi un certain temps, les gouttes d'eau clapotant partout, éclatant sur son visage. Le froid l'engourdit doucement, d'abord comme une morsure puis s'atténuant au fur et à mesure.
Ses vêtements pesaient lourd sur son corps frêle à présent, et elle voyait la buée qui se dessinait sur le ciel sombre devant ses lèvres.
Elle se demande ce que fait son frère en ce moment même. Vu, que ce n'est pas trop le genre à se laisser mourir de froid en haut d'un pont, elle n'a pas beaucoup d'idées de ce à quoi il pourrait occuper son temps. Peut être qu'il se fait une séance jacuzzi histoire de se réchauffer, vu qu'il fait si froid. Non, certainement pas, ça c'est elle qui aimerait. Ou alors il était en train de boire... de la soupe ouais. C'est bien son genre de manger de la soupe, non ? Vous ne voyiez pas Cook en train de siroter du bout des lèvres un bon bouillon bien chaud ? Haha, si totalement. Des fois elle s'en voulait de ne pas s'être installée avec lui à l'Hôtel. Il lui manquait. Elle avait bien envie de le voir en fait. Comme ça elle pourrait chiper quelques pancakes au buffet en passant. Oui se serrait sympa.
Son ventre se mit à gargouiller et elle fut parcourue d'un violent frisson qui lui remonta tout le long de sa colonne vertébrale. Elle s'était assoupie. En haut d'un pont. Mais sérieux c'est quoi son problème ? Si elle tombait en dormant elle se fracassait la tronche comme tout le monde.
Ce qui l'avait réveillé c'était des foulées qui résonnaient sur l'asphalte. Elle baissa les yeux vers le sol et vit une silhouette floue se dessiner plus-bas à travers la pluie. C'est qu'il pleuvait encore des cordes et que ça n'avait pas l'air prêt à s'arrêter. D'ailleurs, elle ne sentait plus ses pieds.
Le nouveau venu était large d'épaule et élancé, sûrement un garçon à ce qu'elle parvint à discerner à travers les ondées. Ce dernier s'approcha, posa un pied sur la structure et s'agrippa à une des barres pour s'y hisser. Ses mouvements étaient fluides, un peu freinés par les contraintes du terrain. Il se mit à tourner autour des poteaux en montant au fur et à mesure, enroulant je-ne-sais-quoi partout sur les poutres. Loïs l'observa d'un air hagard, et le voyant escalader un peu plus vers elle, elle disparut inconsciemment, histoire de ne pas gêner l'entreprise étrange de cet individu. Il fit un aller-retour, trafiquant d'abord quelque chose au sol, pour aller se poster juste devant elle, en équilibre, surplombant tout : la route, les eaux tumultueuses et son installation bizarre. Il était à une cinquantaine de centimètres à peine. Ses cheveux bruns se collait à son front, l'eau glissant sur sa peau bronzée. Il était trempé lui aussi d'ailleurs. Chose des plus logiques. Moins logique cependant, la boîte d'allumettes dans sa main. Loïs fronça les sourcils un instant puis percuta.
Il voulait faire brûler Soaring Bridge. Sous la pluie battante.

*Haha, bonne chance mon gars.*

Le pyromane en herbe essuya son visage d'un revers de manche puis fit coulisser le boîtier, se penchant au-dessus pour protéger son contenu de l'humidité, et en sortit une.

«Je t'avoue que je serais pas contre un peu de chaleur...» lança-t-elle en se laissant réapparaître.

Il tressaillit légèrement puis se tourna vers elle avec un sourire en coin. Il promena son regard sur elle, à la limite de l'indiscret, et son sourire se fana en expression choquée, lui confirmant que qu'elle devait ressemblait au choix à : a) Un cadavre (probable) b) Une serpillière (ça risquait) c) Un glaçon humain (sans aucun doutes possibles).

Oh joie... Elle se releva en position assise sur les coudes puis répondit à son air choqué par un :

«Quoi ? Ils y en a qui dorment sous le pont, moi je dors au dessus.»

[HRP : Désolééé pour le retard mon Brady, je suis un vermisseau indigne J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley) 1438087867 ]
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MessageSujet: Re: J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley)
J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley) EmptyJeu 4 Juil 2013 - 1:40


«Je t'avoue que je serais pas contre un peu de chaleur...»

Attends attends, elle était pas là il y a deux minutes cette meuf, si ? Nan, je suis formel. Elle était présente quand je suis arrivé (même si j'ai pas vraiment eu le temps de la voir), et puis après quand j'y repense, plus rien. Etonnant. Pouvoir d'invisibilité peut-être ? J'aimerais bien la voir à l'œuvre, est-ce qu'elle s'efface lentement, ou disparais brutalement ? Nos dons me fascinent, et j'ai toujours bien aimé voir comment chacun l'utilise. Par exemple prenons le feu, il y a plusieurs manières de faire cramer un truc. Je peux direct faire bruler l'objet en question juste par la force de ma volonté (des deux techniques c'est la plus difficile), ou alors faire apparaître une boule de feu dans ma main et l'envoyer. En général je préfère la première technique, elle est plus imprévisible, et donc bien plus efficace lors d'un combat. Mais la première a du style, et parfois j'aime bien voir les flammes virevolter dans les airs, ou danser dans le vide. Ca a tellement la classe le feu, et puis c'est assez joli visuellement aussi, particulièrement la lumière qu'il dégage dans la nuit. Des lueurs dansantes, toujours en mouvement. Magnifique. Et pour être honnête, je préfère mon pouvoir à celui de l'invisibilité. Franchement, à quoi un tel don peut-il bien servir ? J'ai beau me creuser la cervelle, je vois vraiment pas. Ah, si j'ai trouvé. Pour emmerder les gens ca doit être très pratique. Tu peux leur faire peur en permanence, ou leur balancer de la peinture sur la gueule sans qu'ils sachent d'où ca vient ! Pourquoi je peux pas devenir invisible moi aussi?  
Oui sinon faudrait peut-être que je vous parle de la personne qui me faisait face.  En fait, je du baisser les yeux pour la dévisager, car elle était tout simplement allongée sur le pont. En équilibre au dessus de l’eau, risquant une chute d’une bonne vingtaine de mètres (selon mes estimations), avec à l’arrivée au joli plouf assez douloureux.  En train de dormir, ou de somnoler, enfin vous avec compris l’idée.  Je crois que j’ai trouvé plus inconsciente que moi. Je pensais pas que ca existait. Passons à sa description physique maintenant.  Les mots « trempée », et « congelée » lui convenait parfaitement.  Ses cheveux, qui semblaient être en temps normal bouclés, étaient dégoulinants. Quelques unes de ses boucles avaient tout de même réussi à survivre, mais elles étaient assez peu nombreuses.  Sa peau était translucide, à cause du froid. C’est vrai que la température  devait être très basse. Dans des situations comme cela, j’adore vraiment mon don. Parce que moi, contrairement au pauvre glaçon qui me faisait face, j’avais comme d’habitude chaud, mais pas trop. Je sentais pourtant le métal glacé sous mes doigts, ainsi que mon T-shirt et mon jeans trempé, mais comment dire, c’était loin de provoquer chez moi des quelconques frissons ou sensation de froid dans tout le corps. Je ne sais pas comment l’expliquer, mais c’est comme si, à l’extérieur je ressentais tout, mais à l’intérieure, je restais toujours  à une température agréable. C’est le propre des humains je sais, sauf que moi, je ressens vraiment la température intérieure de mon corps.

«Quoi ? Ils y en a qui dorment sous le pont, moi je dors au dessus.»

Hum…Oui. J’avais remarqué de toute façon. Chacun son truc hein, elle préfère dormir sur un pont, personnellement mon lit me convient mieux. Intéressante façon de commencer une conversation. Ca rattrape un peu sa tronche de zombie. Une petit peu seulement, ca aurait été stylé de rencontrer une fille magnifique et de faire cramer ce pont pour elle. Après réflexion celle-là ne doit pas être si mal quand le soleil brille. C’est vrai après tout elle a des traits assez harmonieux, et de jolis yeux. Mouep, vraiment beaux même, d’un joli gris, pas très lumineux par ce temps malheureusement. Magnifiques j’en suis sûr illuminés par un bon feu. Un sourire passa sur mes lèvres.

- Je suppose que tu n’es pas une SDF donc, quelle bonne nouvelle. Tu n’es qu’un mort vivant qui en plus a le pouvoir de disparaître je présume ? Et t’inquiète, tu vas l’avoir ta chaleur, dans pas longtemps. Nouveau sourire en coin. Bon, dès que le feu est allumé tu t’barres ok ?

Peut-être qu’elle devrait partir avant non ? Etant donné qu’elle vient de se réveiller et qu’en plus elle est congelée, ses reflexes et capacités physiques doivent être pas mal diminués.

- En fait il vaudrait mieux que tu descendes maintenant. C’est plus sûr.

Je me tournais alors vers mon installation. Si j'allumais tout ca à cet endroit précis, les flammes devraient se répandre un peu partout. Ca allait être chaud (quel jeu de mots !) avec cette pluie. Je frottai mon allumette contre le paquet, tout en la proétgeant avec ma main. Sans utiliser mon don, elle finit par s'enflammer, j'ouvris alors la main, et la laissais sous la pluie battante. Bien sûr elle s'éteignit dans un grésillement. J'aurais pu la maintenir allumé si je l'avais souhaité, mais tel n'était pas mon but. En fait, le paquet d'allumettes ne m'était d'aucune utilité. Il me plaisait juste de constater l'inefficacité des méthodes traditionelles face à la "magie". Cette ridicule allumette ne m'était d'aucun secours, et c'est en arborant un large sourire que je la vis s'éteindre.  Ayant décidé de passer à l'action, je fis apparaître une petite flammèche au bout de mon doigt, qui continua de bruler fièrement malgré la pluie.  Avant de commencer, je vérifiais quand même que la fille était partie. Et nan elle était toujours là. C'est pas possible ca. Je refermais la main et me levais, franchement agacé.

- Hé ho ! T'es sourde ou tu le fais exprès ? Si tu retournes pas sur le sol tout de suite tu vas finir en saucisse carbonisée ! Donc maintenant bouge. S'il te plait.


HRP:
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MessageSujet: Re: J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley)
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- Je suppose que tu n’es pas une SDF donc, quelle bonne nouvelle. Tu n’es qu’un mort vivant qui en plus a le pouvoir de disparaître je présume ?,

Eh mais. Je rêve ou il se fout de ma gueule ? Je suis pas un zombie. Il a cru qu'il avait le droit de mettre des mots sur ce que je pensais  de mon propre état ? Je suis une loque, j'avais cru comprendre. Je vous jure les gens commencent à me peser. Ils arrivent à venir me gêner jusqu'en haut des ponts.

- Et t’inquiète, tu vas l’avoir ta chaleur, dans pas longtemps. Bon, dès que le feu est allumé tu t’barres ok ?

Il me décoche un sourire radieux et moi honnêtement, je me marre. Il est comique. Dans la vraie vie, les gens ils s'arrangent pour cramer des trucs quand il ne pleut pas de cordes. Il est stupide très certainement. Bah, je suis un peu conne moi même à me laisser crever en haut d'un pont. On est déjà fait pour s'entendre dites-moi. Deux demeurés sur des poutrelles. Ce sera le titre de mon prochain best-seller, je vous le promets.
Vu qu'il est tourné vers moi je le détaille un peu plus. Il a l'air typé égyptien ou algérien. Je n'en ai pas la moindre idée à vrai dire. Il des yeux d'encres. C'est beau cette couleur entre le jai et le corbeau. Ça me donne envie de dessiner. Ça fait un bout de temps que j'ai pas touché à un crayon. Au moins... quatre jours duh ! C'est pas dans mes habitudes. Il faut que je finisse ma toile avec le portrait de ce gars que j'ai croisé à l'Hôtel en allant voir Cook la dernière fois. Il avait des putains de yeux verts foncés. C'est dur à rendre en peinture surtout étant donné que j'arrive pas à trouver la bonne teinte de vert dans cette foutue ville abandonnée. Ils s'est passé quoi ? Les animaux mutants ont bouffé tous les tubes ?

- En fait il vaudrait mieux que tu descendes maintenant. C’est plus sûr.

Et là-dessus, il se retourne vers son installation. Le garçon n'a pas du tout l'air sensible au froid, le chanceux. C'est peut-être l'impression que donne sa peau bronzée. Je sais pas non plus. Il me dévisage quelques secondes encore puis se tourne d'un mouvement décidé. Sa main saisit l'allumette, la fait glisser sur le coin de la boîte dans un léger craquement couvert par la pluie. Une flammèche commence à se consumer puis vacille de manière pathétique sous le torrent.
Et l'autre la regarde s'éteindre avec un grand sourire de psychopathe, tout content de lui.
Mais... il est complètement con ou quoi ?
Il va me le faire cramer ou pas cet enchevêtrement métallique ? Je me les caille tellement que j'ai mal quand je respire l'air glacé. L'eau continue d'imbiber lentement mes vêtements, perlant sur mes jambes nues. J'ai mis un short c'est vrai, c'était pas brillant-brillant comme idée. Je commence sérieusement à me maudire quand il fourre sa boîte d'allumettes dans sa poche. Non, non il ne renonce pas. Ce qu'il fait est bien plus inattendu. Il claque ses doigts et une lueur vient naître au bout de ces derniers dans un frémissement. La flamme danse, dorée, insensible aux intempéries. Elle s'enroule autour de ses phalanges.
Mes grands yeux gris s'écarquillent. Je le fixe, approchant sa main de la ficelle, bouche bée.
Il n'est pas complètement stupide. Il est à un stade de pyromanie très avancé. Seigneur.

- Hé ho ! T'es sourde ou tu le fais exprès ? Si tu retournes pas sur le sol tout de suite tu vas finir en saucisse carbonisée ! Donc maintenant bouge. S'il te plaît., dit-il en se tournant brusquement vers moi.

Je lui ris au nez. C'est Brad Tahar, le maniaque pyromane de la zone 1 et il m'engueule parce je le gène.

- Woh, Tahar, tu vas te calmer, j'ai mal au crâne. Arrête de gueuler comme ça s'il te plaît, je lui lance d'une voix cassée.

Je me mets debout face à lui sur des jambes flageolantes, m'appuyant d'une main sur son épaule. Il me dépasse d'une bonne tête et me regarde d'un air très contrarié. Je fixe ses yeux noirs en grelottant. Je ne vais pas pouvoir descendre par la chemin de l'aller. Et merde. Je vais devoir utiliser le plan B. C'est à dire la technique de survie en cas de chute potentielle.

- Tu fais chier à vouloir me jarter quand même, je vais devoir me jeter du haut du pont pour redescendre, je grogne en le regardant droit dans les yeux.

Je m'agrippe un peu plus à son épaule alors que de formes se mettent à danser devant mes yeux. Je dois carrément lui broyer l'articulation. J'ai le souffle court. Mes jambes tremblent et finissent par se dérober.
Merde. Merde. Merde.
Et merde.
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MessageSujet: Re: J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley)
J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley) EmptyDim 7 Juil 2013 - 20:19


Cette meuf est shootée, c'est pas possible autrement. Alors que je viens de lui dire, super poliment en plus, de bouger dans son propre intérêt je veux dire, elle éclate de rire. Genre comme ca, sans raison. Elle apprécie sûrement l'idée de passer au barbecue, qui sait. Après tout, cette fille dort quand même au sommet d'un pont, donc pourquoi ne pas bruler dans de terribles souffrances ? Ca va être marrant, c'est ca. Pas possible, elle est pire que moi. C'en est presque insultant. La deuxième possibilité c'est  aussi qu'elle ne pense pas que je sois capable de faire cramer ce putain de pont avec la pluie. Et donc elle se fout de ma gueule. C'est d'autant plus insultant. Je devrais peut-être la prendre et la redescendre vite fait tout de suite maintenant. Histoire que cette tarée arrête de m'emmerder.

- Woh, Tahar, tu vas te calmer, j'ai mal au crâne. Arrête de gueuler comme ça s'il te plaît, me dit-elle avec une voix bien défoncée.

Ok, ma première théorie gagne haut la main. Ou elle plane à 1000m d'altitude, ou alors elle vient de se réveiller (si si c'est possible, même à 20h) d'une soirée bien arrosée. Ou les deux. Bref, j'en ai marre que les gens s'amusent sans moi. Faut que je pense à ramener mes fasses à une teuf de la zone 3. Ca doit être stylé. Après ce pont, j'occupe mon prochain temps libre à la caserne. J'espère que c'est de la qualité leur machin. Au pire je crois que je connais la maison d'un pote qu'avait tout un tas de trucs illicites, et de qualité justement.
Enfin bref, la meuf qui me fait face va avoir du mal à redescendre tout de seule. En fait on peut carrément éliminer cette possibilité. Sérieux, je vais galérer à descendre en la portant. Ca va être chaud. Et stimulant. Mais qu'est ce qu'elle fait ? Elle se lève ?! Mais putain elle est conne, elle veut vraiment tomber dans l'eau, et donc mourir. Et maintenant elle s'appuie sur moi. C'est déjà plus intelligent comme attitude. Elle est glacée par contre, elle doit vraiment avoir froid. Mais bon ca devrait aller mieux quand le feu aura démarré. Parce que c'est pas à cause de cette meuf que mon projet va tomber l'eau (nouveau jeu de mot de merde) !

- Tu fais chier à vouloir me jarter quand même, je vais devoir me jeter du haut du pont pour redescendre, m'annonça-t-elle, ses yeux gris plongés dans les miens.

Heuu, oui. Mais nan en fait, c'est une mauvaise idée. Elle est vraiment HS. Mais elle a quand même des jolis yeux. Un peu argentés, assez peu expressifs je trouve. Mais vraiment pas mal. Enfin bref, je crois que je vais devoir l’assommer pour qu’elle ne se jette pas dans le vide. Quelle triste affaire, elle fait vraiment chier. Surtout que si elle s’écrase par terre sans que je ne puisse rien faire je vais me sentir coupable quand même. Carrément, faut que je fasse quelque chose. En plus elle me broie l’épaule cette connasse.  Oh merde, elle a l’air vraiment mal. Sa respiration est bien trop rapide, et je la sens trembler comme une feuille. Et puis pof. Ya plus personne. Finit, morte. Nan je rigole, en fait ses jambes se sont « juste » dérobées sous son poids. Je l’ai senti dans un premier temps tomber comme une poupée de chiffon. Heureusement, j’ai de très bons réflexes. Donc je l’ai plus ou moins rattrapée. C'est-à-dire que j’ai d’abord essayé de lui agripper la taille à la volée, ce qui n’a pas marché, et en désespoir de cause je lui ai attrapé le bras.  Donc je vous résume la situation : je suis moi aussi tombé à cause de son poids, mais pas complètement, je suis d’une main accroché à une barre du pont, et de l’autre  je la tiens. Et elle,  elle pend dans le vide. Quelle situation de merde. Bien sûr elle parait super lourde, j’ai mal au bras, et je tremble comme une feuille sous l’effort. La bonne nouvelle c’est que je ne pends pas dans le vide. Mes pieds sont encore sur le pont. Au prix d’un effort presque insurmontable, je réussissais à la ramener vers moi, dans une sorte de grognement pas très sexy.  Je réussie ensuite à l’assoir tant bien que mal sur une surface dur, et je me posais à côté d’elle en haletant.

- - Nan mais ca va pas ?! On t’a pas appris que premièrement on ne se jette pas d’un pont comme ca, et deuxièmement on évite de monter dessus quand on est shooté ou tout ce que tu veux dans ce style-là. Putain. On a failli y passer tout les deux. J’aurais même pas eu le temps de faire cramer ce fichu pont.

Mon regard noir et  énervé se posa sur elle. Je m’essuyais le visage  avec mon Tee-shirt, et ajoutai :

- Ah et en fait, ca va mieux ? Tu me dis quand t’as récupéré et je te fais descendre, ok ?

Ba oui quand même autant vérifier, ce serait con, qu’elle retombe maintenant. Surtout que je dois garder mes forces pour tout à l’heure. Pour la descente et le feu sous la pluie. Je sens que je risque de me sentir un peu faible après tout ca moi.
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MessageSujet: Re: J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley)
J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley) EmptyVen 16 Aoû 2013 - 16:11


J'entrouvre les yeux. C'est flou. J'y vois que dalle. Nada. Je sens rien sous mes pieds d'ailleurs. Okay, c'est weird. Mon bras m'élance franchement et je crois que quelqu'un essaie de me broyer consciencieusement le poignet en mille morceaux. Je gémis à cause de la douleur dans mon épaule. Je suis vraiment misérable. Comment est-ce qu'on peut en arriver à un point où on se fait pitié soi-même ?
En grimpant sur un pont avec la méga gueule de bois ?...

Je me suis évanouie comme une loque sur Brad Tahar.
Je n'ai plus aucune de dignité.

Je crois que je vais aller m'enterrer vivante moi et mon honneur déchu dés que je me serais sortie de cette merde.
Ce qui me fait flipper c'est que je ne sais même plus si c'est de l'ironie ou pas. C'est pas comme si j'allais manquer à quelqu'un. Personne n'a jamais remarqué que j'avais de sérieux problèmes de toute façon. Les gens préfèrent toujours détourner le regard de ceux qui se noient pathétiquement dans leurs idées noires, et je ne les blâme pas, les gens qui se tailladent c'est creepy. (Je m'insulte moi-même ici mais tout va bien à part ça). Et puis bon c'est pas le moment de vous expliquer comment j'extériorise mon désespoir parce que je sens que quelqu'un s'est décidé à m'arracher le bras et qu'il n'y va pas de main morte.
Ah. Je sens plus rien okay. Si, y'a un truc glacé dans sur ma face. Ça réveil, damn.
J'ouvre les yeux pour de bon cette fois. Je suis étalée de tout mon long sur le ventre avec ma figure contre le métal froid du pont.  Hyper séduisant dans le genre grosse crêpe. Je me les caille toujours. Brad Tahar est toujours là. Peu de changements exceptés la pluie qui a l'air de se calmer. Enfin. Saloperie de pluie. Je respire pronfondemment. Une fois. Deux fois. Trois fois. Il faut que je me relève là. Je sens qu'il me parle mais je pige que couick. La patience il connait pas Tahar, croyez moi. Je roule sur le côté puis je m'assoie, face à lui. Il fait son chouinou avec une tête très contrariée et comme d'habitude il crie, ce qui me fait me masser les tempes du bout des doigts dans l'espoir de soulager ma migraine grandissante.

- Nan mais ça va pas ?! On t’a pas appris que premièrement on ne se jette pas d’un pont comme ca, et deuxièmement on évite de monter dessus quand on est shooté ou tout ce que tu veux dans ce style-là. Putain. On a failli y passer tout les deux. J’aurais même pas eu le temps de faire cramer ce fichu pont.

J'écoute d'une oreille distraite. Ce mec doit vraiment me prendre pour une parfaite demeurée. Ou une dépravée. Enfin tous ces trucs adorables que les gens disent sur moi.
Je le dévisage, les yeux vides. Je me suis évanouie là dessus. Han, mais ça craint tellement. L'autre crâneur avec ses yeux bruns et ses cheveux trempés collés à son front là. Il me dévisage en retour d'ailleurs. Il attend une réponse. De moi probablement.

- Ah et en fait, ça va mieux ? Tu me dis quand t’as récupéré et je te fais descendre, ok ?
- Je suis tombée les vapes. Sur toi, je lui dis d'un air horrifié.

Pourquoi il me lance ce regard de blase profond ? J'ai plus de dignité et il me blase ? Sérieux ? Il pourrait faire cramer son pont histoire que j'ai un chauffage d'appoint à la place, non ? Et maintenant il veut me faire descendre. Genre comme un sac à patate. ET MA DIGNITE TAHAR ? T'en fait quoi ?
Zen. Ok.
« Toujours est-il que tu peux pas descendre toute seule. », me fait cette horripilante petite voix dans ma tête. Je l'ai même pas sonné.

- Bon, tu me fais descendre ?, je lui lance sur un ton renfrogné.

Honnêtement ? Je le hais.
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MessageSujet: Re: J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley)
J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley) EmptySam 17 Aoû 2013 - 18:15


(Je voulais tellement m'inviter dans ce rp C: Mais je sens que je dois vous laissez seul, bwrdel ;w;)
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MessageSujet: Re: J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley)
J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley) EmptyDim 18 Aoû 2013 - 14:43


[HRP : NAN VIENS J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley) 160616968 ]
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MessageSujet: Re: J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley)
J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley) EmptySam 24 Aoû 2013 - 18:03


- Je suis tombée dans les vapes, sur toi, me dit-t-elle comme seule réponse, avec un air horrifié, dégoutée, enfin vous avez compris.

Et oui ma chère, tu es une meuf, c’est dans tes gènes de tomber dans les vapes sur de beaux mecs comme moi, faudra t’y faire.  J’ai failli lui répondre ça, mais finalement nan. Elle a l’air en état de choc. Je suis presque sûr que je ferais la même tête si je m’étais évanoui sur elle. Ce qui n’est heureusement pas le cas, merci Seigneur. Rien que d’imaginer de me retrouver dans une situation d’infériorité par rapport à elle me fait trembler d’horreur. Quel cauchemar ce serait. Mais bon on n’est pas dans cette situation. La meuf elle fait genre elle a plus de dignité alors qu’à la base une meuf c’est sexy quand c’est faible et blablabla. Enfin vous voyez quoi, tous ces clichés qu’on voit à longueur de journée. Apparemment elle les a pas intégré la blondinette zombie.  Enfin blondinette n’est pas le terme approprié pour la désigner. Enlevez juste le « blondinette » de la phrase et ça colle. Voila.

- Bon tu me fais descendre ?

Et ba voila, elle a finit par comprendre. Toi faible moi fort, donc moi aider toi. On peut appeler ça la logique Tahar. Et aussi : Si toi me faire chier moi pas t’aider. En plus ça rime. Donc, faut que je fasse descendre ma chère dormeuse sur pont, shootée, bourrée, enfin tout ce que vous voulez dans ce style là. Problème : j’ai plus tant de forces que ça, et c’est déjà galère de descendre seul d’un pont sans devoir en plus porter une meuf. Même si elle doit pas peser bien lourd. Mais quand même, je vais galérer. Bon allez Brad, t’es le plus fort, let’s go, vive le hamburger qui t’attend bien sagement à ton retour dans la zone 1.

- Si t'y tiens tant, allons-y, fis-je en me relevant nonchalamment.

Je pris donc ma zombie, et la calais plus ou moins bien sur mon épaule. Un peu comme un sac à patate je sais, mais bon j’ai pas vraiment le choix si on veut éviter de faire une chute de 30 mètres. Allez on y va. J’agrippai une poutre glissante, puis me laissai glisser un peu plus bas, assez lentement. Puis j’en attrapai une autre, rajustai un peu mon chargement, et recommençai. Et ainsi de suite. Tout ceci de manière très très gracieuse et aérienne bien sûr. C’est de l’ironie hein. Tout allait bien, jusqu’à ce que je me penche un peu trop sur la droite, juste au dessus du vide et de l’eau, pour attraper une barre un peu plus loin. Comme dans un cauchemar, je sentis la fille sur mon dos glisser. Pris de panique, mais sans lâcher la barre à laquelle je me tenais, j’essayai de la rattraper, en vain. Je vis le début de sa chute, avant de gueuler comme un fou :

- FUUUUCCCCKK, TOMBE PAAAAAS !

Oui c’est très con comme cri, mais comment dire, je suis naturellement con, donc c’est normal. Et comme je suis vraiment très très con, et prit par un accès de panique aussi, je me jetai volontairement dans le vide. Ça s’appelle du suicide oui. Enfin revenons au moment présent. Je tombai donc, dans un grand cri dont vous pouvez sûrement imaginer la nature. Tout était flou autour de moi, mon cœur remontait dans ma gorge, des larmes à cause de la vitesse me brouillaient la vue. Mon plongeon incontrôlable me parut interminable, mais il me vint quand même à l’esprit de me mettre plus ou moins en position réglementaire, les bras en avant la tête rentrée, dans l’espoir que cela atténue le choc. es bras en avant la tête rentrée, dans l’espoir que cela atténue le choc. Sauf qu'il n'y eu pas de choc. Rien, nada, nicht douleur, nicht mort. Je ne sentis même pas l'eau glisser sur ma peau, ni le froid, ni rien du tout. Toutes mes sensations avaient disparues. C'était un peu comme si j'étais devenu un fantôme. *Peut-être que c'est ça que ça fait de mourir en fait. Fuck, j'suis vraiment un imbécile fini.* Alors que je venais de me faire cette si profonde réflexion, toutes mes belles sensations revinrent.  je laissai alors échapper un grand cri :

- Bloubloubloublouuu !(traduction : merci mon Dieu je suis vivant !)

C'est beau hein. Je sais je devrais être poète. Sentant une main dans la mienne, j'eus le temps de tourner la tête, avant d'être brutalement emporté par le courant. Je tentai de me raccrocher à cette frêle main, qui glissait lentement entre mes doigts, tout en essayant de remonter à la surface. La première bouffée d'air me fit l'effet d'être la première de ma vie.


Dernière édition par Brad Tahar le Sam 8 Nov 2014 - 17:43, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley)
J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley) EmptyMar 4 Nov 2014 - 22:16


Le brun me renvoya un sourire goguenard, semblant apprécier chaque secondes de cette situation où je constituais non pas la demoiselle en détresse mais la pauvre troufionne pathétique et zombifiée tandis qu'il jouait le rôle du petit con pyromane.

- Si t'y tiens tant, allons-y, balança-t-il d'un air désinvolte en mouvant sa carcasse.

Vraiment, quel petit con.
Il s'avança vers moi d'un pas confiant, glissa un bras autour de ma taille frissonnante et me bascula soudainement sur son épaule avec guère plus de ménagement qu'un sac poubelle.
"Quel gros con", je grognais de manière inaudible, bien que surprise par sa force.
Je le sentit se mouvoir, entamant sa descente avec précaution sur les barres de métal trempées. Les muscles de ses épaules jouaient sous mes côtes tandis qu'il me maintenait sur lui, son bras serrant fort autour de mon ventre. La position était désagréable, sa clavicule s'enfonçant dans mon estomac de manière peu confortable mais j’appréciais cependant la proximité avec sa peau bouillante. Brad Tahar était un chauffage d'appoint vivant. Evidemment. Le feu. Logique tout ça.
Brad Tahar avait aussi une détestable habitude de toujours tout foirer. Peut être était-ce une incapacité à mesurer le danger, ou bien que sa température corporelle avait fâcheusement liquéfier son cerveau et qu'il n'allait pas tarder à lui sortir par les naseaux (mais si vous savez comme les momies égyptiennes). Dans tout les cas "Brad Tahar", vint soudainement à perdre l'équilibre. Comme ça. Pouf. Peut être était-ce même intentionnel. Mais oui tout à fait du genre "Ah mais c'est qu'elle pèse l'autiste blonde, si on se reposait en la posant un petit moment... DANS LE VIDE." Oui, oui, très bon plan Tahar, presque aussi demeuré que ton cerveau visqueux et liquéfié. Peut être même était-ce son nez qui c'était mis à pisser le cerveau mou sur une poutrelle et qu'il avait donc glissé dessus !
Je glissais moi-même lentement en arrière, m'agrippant à son t-shirt en espérant que mon charmant postérieur, littéralement juste sous son nez, échappe à l'inondation de matière grise du pyromane.

- FUUUUCCCCKK, TOMBE PAAAAAS !, s'écria-t-il d'une voix digne d'un néanderthal en rute.

Il me parut alors ironique de constater que la dernière chose nette que chacun vit soit nos fessiers respectifs alors que nous basculions tout deux vers le bas. Le vide me happa avec violence et chassa l'air de mes poumons dans un cri de terreur étranglé. Je n'avais conscience de rien d'autre, seul le vent et mes cheveux me fouettant et la chute vertigineuse me retournant le cœur. Et ma main agrippée à son t-shirt.
C'est étrange tout ces livres où le temps semble ralentir alors que les personnages frôlent la mort. À moi, tout me paraissait vitesse et violence. Pas d'arrêt sur image, pas de vie qui défile devant les yeux. Juste une poignée de détails qui s'ancrent dans mon esprit, comme marqués à vifs.  Je sentis un parfum iodé me frapper de plein fouet et l'humidité s'infiltrer en moi, comme si l'odeur de l'eau nous avait engloutie avant elle. Ma main heurta celle de Brad alors que le vent me malmenait comme une poupée de chiffon et s'y accrocha avec fermeté alors que j'enveloppais le corps du jeune homme de mes bras. Et soudain, aussi rapide que cela avait commencé, tout cessa brusquement.

Un froid implacable s'abattit sur nous et il n'y eu rien d'autre encore pendant plusieurs secondes. Alors mes vêtements devinrent trempés et je sentis la force du courant jaillir sur nous, comme à retardement et l'air inonder enfin mes poumons alors que je perçais la surface. J'eu le temps d'entrevoir le pont, haut, très haut au dessus de nous, avant que les tourbillons d'eau n'engloutissent ma tête à nouveau et je compris que mon don nous avait sauvé, rendus immatériels lors de l'impact avec les eaux de Tears Aim. Je tentais de m'accrocher à la main du brun et réalisait que mon pouvoir venait de puiser mes dernières forces. Je sentis ma poigne se déserrer lentement autour de la sienne alors que je m'enfonçais plus profond sous l'eau grise et tumultueuse, impuissante face aux remous. Mais sa main saisit alors la mienne, fuyante, avec fermeté et me tira vers le haut avec force alors que mon esprit lâchait prise, à court d'oxygène.
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MessageSujet: Re: J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley)
J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley) EmptyDim 9 Nov 2014 - 23:49


Le courant nous emportait, avec une telle force que le seul fait de maintenir la tête hors de l'eau représentait déjà un exploit. J'avalais sans arrêt de grandes gorgées d'eau amère, tout en m’agrippant à la pauvre main, complètement inerte dans la mienne, que j'imaginais être à Loïs. En poussant un grognement,(tellement sexy), je l'attirai vers moi, et passai mon bras autour de sa taille. Son poids m'attirait vers les profondeurs, mais je résistai, tant bien que mal. Progressivement, je réussis à me rapprocher du bord, sans arriver à m'y agripper. Finalement, la chance nous sourit, et j'aperçus un tronc d'arbre mort qui était à moité sur la rive et à moitié dans l'eau. Manœuvrant pour me retrouver juste en dessous au bon moment, je m'y accrochai de toutes mes forces, toujours en serrant Loïs contre moi. A la force d'un bras, je nous tractai jusqu'à la rive. Je crus lâcher prise et me noyer dix fois pendant l'opération, mais finalement, je pus sentir une terre sableuse sous mes doigts. Au pris d'un dernier effort, je ramenai Loïs évanouie sur la terre ferme, en dehors de l'eau. Un peu plus loin je pouvais apercevoir un rebord en pierre, qui remontait ensuite vers la ville. Le niveau de l'eau devait être très bas, et une bande de sable où poussait quelques arbres émergeait du fleuve. Exténué, je m'écroulai à côté de Loïs. *Ce serait tellement bon de fermer les yeux...Juste une petite seconde*

Je me réveillai je ne sais combien de temps après. La jeune fille à côté de moi grelottait tellement que son corps était secoué de violents sursauts, et que ses dents semblaient être prises de folie , ayant entamé une danse très rythmée. Le tout alors qu'elle était endormie. Étonnant qu'elle ne se soit pas réveillée. *Je suis bien un chauffage vivant nan ?* Un sourire fatigué apparut sur mon visage. *De toute évidence, elle a besoin de mes services*. Me redressant en position assise, je la pris dans mes bras avec autant de délicatesse dont j'étais capable. Avisant mon T-shirt mouillé, qui ne pourrait que lui donner encore plus froid, je m'en débarrassai sans pudeur. *Encore 10 minute de repos, et on repart. 10 minutes Brad, pas plus...Après je retourne au pont* Pour une raison inconnue, je sentis le besoin de lui caresser les cheveux. Je sais ça me ressemble pas, mais je sais pas, j'étais fatigué. Du coup je me mis à démêler  sa tignasse blonde, mais renonçais rapidement. Il y avait définitivement trop de nœuds. Elle ne s'occupait donc pas de ses cheveux ?! Une fille ça se démêle les cheveux nan ? Ou alors j'y connais vraiment rien...Ouais j'opte pour la dernière solution, j'ai un grave retard en matière de femmes.  Mes yeux se fermaient tous seuls, mais je luttais pour rester éveillé. *Hors de question de me rendormir maintenant, je viens à peine de me réveiller ! Pense au pont en train de cramer Brad, pense à ton pont !*

Mon énergie habituelle m'avait quitté. *Quel idiot j'ai été, pourquoi je me suis jeté dans le vide ? Et en y repensant, pourquoi est-ce que nous ne sommes pas morts ?* En effet la question se posait. En toute logique nous aurions du mourir noyés après avoir perdu connaissance au moment de l'impact, mais au lieu de tout ceci, j'avais plutôt ressenti cette absence totale de sensation. Peut-être n'était-ce qu'une impression. Nous n'étions sûrement pas si haut, je ne devais pas être très doué pour estimer les distances voila tout. Néanmoins ce pont m'avait paru sacrément haut, et la chute franchement longue...Pire que de sauter du plongeoir d'une piscine. Peut-être était-ce un miracle. Un Dieu auquel je n'avais jamais cru nous avait sauvé. Enfin avait sauvé Loïs, et pour pas faire son bâtard moi avec, parce que j'étais à côté.
Revenant au moment présent, je sentis un mouvement du côté de la jeune fille, et  murmurai, plus faiblement que je ne l'aurais imaginé :

- T'es pas morte finalement ? On repart quand tu veux, j'ai un pont à faire brûler moi, ne l'oublions pas...


Dernière édition par Brad Tahar le Lun 17 Nov 2014 - 21:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley)
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Je sentais l'air glacé soulever ma poitrine et le sable boueux coller à mon dos. J'étais si engourdie par le froid et la fatigue que la seule action que je parvint à faire fût de cracher le reste d'eau vaseuse en toussant, et cela par total réflexe. Je me dis que j'étais minable. Un sac d'os échoué, à proprement parlé. Je me demandais aussi ce qui me poussait ainsi à me mettre en danger en permanence, et si cela relevait du pur suicide inconscient ou si c'était seulement un manque net d'intelligence comme Brad. Agissait-il par réel goût de l'adrénaline lui-même ? Ou avait-il besoin de se prouver quelque chose ? Tout ce qu'il parvenait à prouver était son manque de jugeote patent. Je respirais une longue goulée d'air gelé. Le froid semblait s'atténuer peu à peu. Je ne sentais plus grand chose en fait, mais c'était déjà moins désagréable. Attends... c'est pas de l'hypothermie ça ? Par le cerveau mou de Brad je vais mourir ! Help ! Help. Help... He-
Je sentais mes pensées s'embrouiller et je me laissais aller un peu vers le sommeil à nouveau.



Mmmh...
C'est bien ici. C'est chaud...



Je me sentais enveloppée par un douce chaleur. Comme l'impression quand on s'assoit un jour neigeux devant une cheminée et qu'on laisse chauffer tout notre corps par sa chaleur rassurante. C'était doux, confortable, et tendre... un peu comme une étreinte.
C'était une étreinte. Je sentais des bras autour de moi, une passée autour de ma taille et un seconde sur mon épaule. Une main dans mes cheveux. Tout d'abord mon cerveau n'associait rien à cette affection, elle semblait juste évidente. Puis peu à peu je recouvrais mes esprits, et me questionnais vaguement sur le reste du corps appartenant à ces bras. Ma main reposait contre ce qui me semblait être un torse, et, de plus, étrangement nu.
Merde, c'était sûrement un mec de la caserne. Je finissais donc toujours par atterrir dans le lit d'un sombre inconnu après quelques shots de vodka ? Je me maudissais pour ne pas être partie avant de m'endormir, avec un peu de chance il ne se serait pas souvenu de moi non plus dans ces cas là. Pour une fois, cet élan d'affection me paraissant rassurant, presque tendre. J'enterrais un peu plus mon visage dans son cou, un parfum iodé emplissant mes narines.

Un parfum iodé... ?

"T'es pas morte finalement ? On repart quand tu veux, j'ai un pont à faire brûler moi, ne l'oublions pas...", résonna faiblement à mes oreilles.

/SBAAAAF/
Tout me revint dans la tronche comme un parpaing lancé à toute vitesse vers mon faciès de cruche finie. J'ouvris mes yeux très grand de surprise et la lumière grise filtrant à travers les nuages lourds m'éblouit, puis je distinguai le visage de Brad Tahar à quelques centimètres au-dessus de moi. Il avait l'air complètement claqué avec ses yeux noirs fatigués et m'offrit un faible sourire entre gène et... heu... compassion. Ouais. Un truc vaguement de ce genre là, ça restait Brad Tahar quand même hein. Je déglutit, étourdie par la lumière, la fatigue et le tsunami d'informations incluant la vision "un Brad sauvage exhibitionniste apparaît". Sa peau (bronzée) était trempée là où mes cheveux avaient été quelques secondes plus tôt, descendant en cascade contre son torse (musclé). Il y eût un moment de silence puis il retira sa main, en réalisant qu'elle était toujours  sur ma hanche. Et je me dégageais de ma position, alors lovée contre lui. Le froid me mordit immédiatement, je sentis une boule se former dans mon ventre créée par le manque de la chaleur sur ma peau frissonnante. Le jeune homme ne décrochait encore aucune remarque sarcastique. Je me levais, les jambes un peu tremblantes et tentais de secouer le sable de la berge coincé dans mes vêtements et mes cheveux. Lorsque la sensation d'étourdissement fût passée je regardais au alentours en évitant le spectacle du jeune homme ramassant son t-shirt sur le sol. Comment allions-nous remonter ?
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MessageSujet: Re: J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley)
J'ai mangé le titre (ft. Brad Tahar et/ou Cook Wesley) EmptyLun 17 Nov 2014 - 22:08


Alors que je m'attendais à ce qu'elle me repousse très brutalement, ou bien s'écarte de moi en criant, Loïs en reprenant ses esprits, se contenta de me fixer. Je préfère ne pas associer d'adjectif à fixer. Même en prenant du recul, je ne serais toujours pas capable de dire ce qu'elle avait derrière la tête à ce moment là. Ses yeux gris argentés s'étaient arrêtés sur moi, et j'étais resté sur pause, happé par ces gouffres lumineux, sans pouvoir détacher mes yeux des siens. Étrange phénomène. Je vous rassure, j'ai quand même fini par reprendre mes esprits. Et du coup je me suis rendu compte que j'avais toujours ma main sur sa hanche. Prenant conscience de ce petit détail, je la retirai très lentement. C'était comme si le moment était sacré, et qu'un mouvement trop brusque aurait fait éclater cette petite bulle qui s'était formée autour de nous. Loïs se releva lentement, secoua ses vêtements pleins de sable, puis regarda autour d'elle. Ses yeux me fuyaient, regardant dans toutes les directions excepté juste en face d'eux, c'est à dire vers moi. De mon côté, je prenais soin de ma petite bulle, tout en me demandant si elle n'était pas traversée de courant électrique. J'avais franchement l'impression qu'à la moindre étincelle, tout allait exploser. Allumer un petit feu pour la réchauffer aurait sûrement été très risqué dans cette situation. Prudent, je me contentais de me lever aussi. Avisant mon T-shirt roulé en boule non loin, j'eus l'idée brillante de le remettre. Bravo Brad, tu recommences à penser normalement. De toute évidence ce choc m'a sonné pour que je sois aussi...aussi...lent. Oui c'est nul comme adjectif. Mais c'est pas ma faute, l'eau froide tout ça, ça me vide de mon énergie. Enfin bref mon pont. Mon pont mon pont mon pont, comment y retourner...

Pour l'atteindre, il nous fallait remonter jusqu'à la ville, puis longer le fleuve pour le retrouver. Jetant un coup d’œil à Loïs, je pus constater que ça n'allait pas être facile dans son état... Je m'éclaircis la gorge, tentant en vain de trouver mes mots...

- Humm, nous devrions remonter... (oh mon Dieu quel génie!) Tu peux t'appuyer sur mon épaule si tu veux...

Comme elle ne semblait pas décidée à s'approcher, je haussai les épaules, et me mis à avancer vers le rebord en pierre. Je ne me retournai pas pour vérifier qu'elle était là, mais finis par sentir une main sur mon épaule, accompagnée d'une respiration haletante. Aussi têtue et fière que moi celle-là. Et c'est définitivement pas un compliment. Après avoir traversé la zone sableuse ( avec certes quelques difficultés, je ne suis pas aussi résistant que je le voudrais), nous arrivâmes au niveau du bord en pierre, qui formait un angle droit au début, puis remontait en pente douce vers la ville. Je me retournai vers elle, et sans réfléchir plus que ça je la hissais sur la pierre.  Je la rejoignis, puis entamai la montée. Le souffle me manquait quelque peu, et ma vue devenait de temps en temps un peu trouble, mais je lui demandai tout de même :

- Au fait, t'aurais pas une idée de la raison pour laquelle on est pas des fantômes nous maintenant ? Nan parce qu'on a quand même dégringolé de assez haut... Ah et puis au fait, désolé de t'avoir fait tomber sur le pont, j'ai perdu l'équilibre. (cette excuse de merde)

Je sais pas si vous vous rendez compte, mais je me suis excusé. Brad Tahar a présenté ses excuses à quelqu'un. Quel événement ! En même temps, j'ai failli la tuer. C'est sûr que dans des cas comme celui-ci, demander pardon s'impose. Comme nous arrivions en haut, au niveau d'une plate-bande d'herbe parsemée de quelques arbres qui côtoyait une petite route, je luis lançai :

- Je vais aller finir ce que j'ai commencé sur le pont, mais t'es pas obligée de m'accompagner...

Avant de finir ma phrase, je pris le temps de bien la regarder. Toujours trempée (après tout la pluie ne s'était pas arrêtée pour nous), ses lèvres étaient bleues, et elle grelottait. Son visage livide ressemblait à celui d'une morte, et ses jambes semblaient prêtes à la lâcher à tout instant.

- En fait nan, tu viens avec moi. Je me sens coupable d'avoir failli te tuer, autant te raccompagner.

Tout en attendant sa réponse, je jetai un petit coup d’œil au fleuve. Ses eaux me paraissaient beaucoup moi agitées que lorsque nous étions emportés par le courant. En fait d'ici il paraissait presque calme, paisible ce petit fleuve. Question de point de vue. La surface du banc de sable sur lequel nous nous étions échoués était inégale, disparaissant parfois sous l'eau. Des cadavres d'arbres desséchés parsemaient le sol, accompagnés de quelques touffes d'herbe par endroit. Le muret quant à lui ne détonnait pas tant que ça dans ce décor naturel, s'intégrant assez bien au sable qui se transformait peu à peu en terre. L'endroit où nous étions maintenant était un bord de route assez banale, rendu plus sympathique par un petit gazon et des arbres au feuillage bien taillé, comme on en trouvait presque partout dans la zone 2.
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