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« Briser les solitudes. » [Libre]
 :: La Deuxième Zone :: North Forest

Roslyn Aslanov
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MessageSujet: « Briser les solitudes. » [Libre]
« Briser les solitudes. » [Libre] EmptyDim 16 Juin 2013 - 13:24


L'aube pointait à peine lorsque j'ouvris les yeux. Bien que tout le monde eut été plutôt accueillant avec moi, je ne me sentais toujours pas très à l'aise ici, entourée de tous ces gens qui se connaissaient, qui se parlaient, qui se chamaillaient. Autant que possible je tentais de rester dans mon coin. Je devais bien sûr participer à la vie de groupe mais après cela, ils me laissaient vagabonder à ma guise avec Solnychka, qui ne me quittait pas. Celle-ci semblait être devenue plus forte et plus endurante depuis que les adultes et les enfants avaient disparus. À croire qu'elle aussi avait muté. Oui, car ici, tout le monde avait muté. Je voyais sans cesse des gens jouer avec du feu ou de la glace qui sortais de leurs mains, des gens volaient, d'autres lisaient dans les pensées. Ils me faisaient peur. Cependant, j'avais développé une merveilleuse aptitude à repousser les gens. Si je ne voulais pas qu'ils m'approchent, ils restaient à distance. Si c'était cela mon don, je jugeais qu'il me convenait à merveille. Ou peut-être que c'était simplement parce que j'étais l'étrangère.
Personne ne m'avait réellement parlé depuis que j'étais ici mis à part le jour de mon arrivée où des garçons m'avaient questionnée puis donné une chambre. Depuis, les gens s'étaient contenté de me saluer en souriant, et bien que j'ai tenté de leur rendre leur sourire, je ne pouvais m'empêcher de me méfier d'eux. Alors la conversation tournait souvent court. En particulier quand mes lèvres ne laissaient pas sortir un simple "bonjour".

Ce matin là, je décidais de me lever plus tôt pour pouvoir aller jusqu'à la forêt. Je m'étais toujours sentie comme chez moi parmi les arbres, les feuilles, la mousse et tous les animaux qui peuplaient cet endroit. Solnychka adorait sortir, en particulier en forêt, elle semblait elle aussi s'y sentir chez elle. Elle ne semblait pas perturbée par la disparition des trois quarts de la population ni par notre changement de lieu de vie. Je la grattais entre les oreilles en souriant avant de me lever vivement et d'aller prendre une douche. Par miracle, l'électricité et l'eau courante étaient toujours fonctionnelles, ce qui nous permettait de prendre des douches chaudes ou encore de faire la vaisselle. Cependant, si Solnychka n'étais pas perturbée par le changement qui s'était effectué dans cette ville, le temps dans la zone 2, l'était lui.
Je pris la pomme rouge qui était sur la petite table de nuit de la chambre. Cette pomme, je l'avais mangée 62 fois. Elle était là à mon arrivée, j'avais pris plaisir à la manger. Puis je l'avais retrouvé au même endroit le lendemain matin, intacte. Et elle était revenue inlassablement. J'avais toujours adoré les pommes. Je la mangeais donc tous les matins en guise de petit déjeuner, mais je devinais que bientôt je m'en lasserais. Déjà, son goût me paraissait fade et sa vue ne me faisait plus envie. J'allais prendre une douche rapide et brulante et enfilais un jean et un tee-shirt blanc que j'avais pu récupérer. Je sortis aussi silencieusement que possible de l'hôtel avec Solnychka et partit en courant vers la forêt. Personne ne semblait encore levé, j'étais donc seule et libre comme l'air. Le vent soulevant mes longs cheveux me rendait heureuse, j'aimais courir. J'arrivais assez rapidement dans la forêt et décidais de marcher un moment en direction du nord. Je touchais souvent les arbres. J'aimais toucher leur tronc rugueux en me disant qu'ils vivaient eux aussi. J'aurais aimé être un arbre. Solnychka s'arrêta soudain et dressa les oreilles. Elle entendait quelque chose. J'avais entendu de nombreuses histoires à propos de monstres qui menaçaient les zones certains disaient qu'ils étaient comme de grandes ombres solides, d'autres les décrivaient rouge sang avec des crocs immenses.
Personnellement, j'attendais de les voir pour le croire. Je me cachais prestement derrière un arbre et Solnychka se coucha dans les feuilles qui tapissaient le sol. Le vent n'était pas aussi fort dans la forêt qu'en ville. Les arbres nous protégeaient. Elle entendit des bruits de pas qui cassaient des brindilles et qui faisaient craquer les feuilles. Aucun monstre n'approchait, ça n'était qu'un humain, et un humain pas très discret en plus de cela. Bien que pensant n'avoir rien à craindre, je restai appuyée contre mon arbre en espérant que la personne repartirait et me laisserait seule. Et si la personne se révélait agressive, je n'aurait qu'à mettre mes années de karaté en pratique.
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Cook Wesley
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MessageSujet: Re: « Briser les solitudes. » [Libre]
« Briser les solitudes. » [Libre] EmptyLun 17 Juin 2013 - 13:39


Encore une fois, tout s'était répété, à l'exception que pour cette fois, je m'étais levé après que tout les lève-tôt soient réveillés et parfaitement remis de leurs rêves vaporeux. J'étais sorti de ma chambre, située au dernier étage, là où autrefois je vivais avec Loïs et nos deux parents, quand tout était à peu près normal et plutôt injuste. Maintenant, la blondinette était partie faire sa folle dans sa caserne bizarre, les deux vieux s'étaient évaporés et j'avais interdis aux membres de dormir dans notre ancien espace de vie. Oui, j'ai fais ça. Bien entendu, ils ont droit de s'y balader et tout, hein. Mais y dormir... Nan, pour l'instant, je n'arrive pas à accepter cette simple idée. Puis je me demande si ça plairait à Loïs qu'un inconnu dorme dans son ancienne chambre... ? Je me demande bien. En tout cas personnellement, je n'ai pas vraiment envie que quelqu'un dorme dans la chambre de ma soeur. Surtout si c'est un mec. Enfin revenons-en à nos moutons... Donc, encore une fois, inlassablement, je sortais comme tout les jours de ma bonne vieille chambre, qui m'avait vu grandir (oui, une chambre, ça voit.), attrapant au passage ma grande veste noire et me dirigeais vers la salle à manger familiale ; une pièce spacieuse et chaleureuse, avec une table en bois bien entretenue posée sur un parquet orangé et entourée de quelques chaises qui autrefois étaient quatre - maintenant, on en a rajouté, vu que certains préfèrent manger dans cette modeste salle à manger, plutôt qu'à celle du premier étage qui servait avant à la restauration des clients, qui est bien plus grande et bruyante. Encore une fois, il y avait un tout petit groupe d'adolescents qui déjeunait déjà, ils parlaient vivement et l'un semblait avoir lancé une blague particulièrement drôle ; en passant, je me suis même senti obligé de rire avec les autres tellement ils étaient morts de rire, c'pour dire... Comme toujours, je sortais le même paquet de céréales qui se remplissait inlassablement de nouveau le lendemain, le ramenait à table et plongeait ma main dans le paquet et ne cessait de ramener mollement les quelques pétales de chocolat vers ma bouche qui les mangeait avidement, suivant à moitié la conversation des autres, rêvant encore à moitié de poneys roses qui mangeaient des biscottes papillons.

Un peu après, alors qu'à présent à peu près tout le monde était levé, je descendis, toujours avec ma veste sous le bras et sortis dehors, en baillant. Je frémis légèrement en sentant la brise encore fraîche du matin, et aussitôt, j'enfilais comme automatiquement ma veste, poussant une espèce de  brrr presque sauvage et incontrôlé ; on ne me changera pas, je suis trop frileux c'est pas possible. Ensuite ? Aucune idée. Je laisse mes pieds marcher et faire le reste, me demandez pas de trop réfléchir, les gens, non plus, je suis assez une tête comme ça. Ainsi, pendant plusieurs minutes je me balade dans les rues plus ou moins désertes, jusqu'à arriver à la lisière de la forêt. Déjà en s'y rapprochant, les maisons s'y faisaient plus rares et les vieilles routes devenaient des petits sentiers encore plus vieux. La forêt. Et pourquoi pas ? Ouais, c'est pas mal, la forêt. Ca me rappelle l'école quand on allait chercher des pauvres feuilles d'arbres pour les coller sur des feuilles blanches et que le soir, j'avais montré tout fièrement mes feuilles complètement miteuses à mes parents tout sourires. Ca s'est retrouvé à la poubelle le lendemain car j'avais déchiré tout mon petit travail en marchant dessus... Loïs s'était bien foutu de moi, vu que j'en avais été au point de laisser couler quelques larmes...
Trêve de nostalgie, je m'avançais dans la forêt bien verte en cette fin de printemps et tentait tant bien que mal de retenir le chemin que je prenais. Le truc, c'est que je pense que le fait même d'être entré dans la forêt était une grave erreur, très grave, même. A peine quelques pas et j'étais déjà paumé. Tout se ressemblait trop, c'était trop vert, des arbres étaient parsemés partout - logique pour une forêt... - et mon manque d'attention m'avait fait quitter le sentier que je suivais. Je suis vraiment pas doué, sérieusement. Tellement pas doué que quand je me retournai, je me cognai contre une branche basse. Et... comment dire ? Disons que la chose ne m'a pas vraiment plus, surtout pas à ma tête, ce qui me fit pousser un cri grave puis un juron que je vous tairais. Ensuite, portant ma main au front et frottant énergiquement, comme pour faire disparaître la douleur, je regardai un instant autour de moi, analysant de plus en plus que j'étais bel et bien perdu. Puis, mon regard s'arrêta sur quelque chose sur un point plutôt inhabituel dans la nature ; derrière un arbre, quelques mèches blondes ondulaient légèrement, cassant l'ambiance florale et verte de la forêt. Curieux, je m'approchais rapidement du tronc, écrasant sans répit les épines et orties et me trouvai en face d'une fille COMPLÉTEMENT JOLIE BORDEL à la chevelure presque immaculée, d'un blond similaire à ceux de ma petite soeur adorée de mon coeur, sans l'effet « afro sauvage rebelle en bordel ». Mes yeux finalement se glissèrent vers la fourrure grise d'un husky qui jusque là, je n'avais pas remarqué - pourtant, si tout à l'heure j'avais regardé plus bas, j'aurais sûrement vu ses poils argentés posés sur les feuilles - puis finalement fixèrent ceux de l'adolescente, qui étaient d'un joli gris bleuté. Son visage m'évoquait vaguement quelque chose, sans pourtant trouver son nom. Je n'avais même pas idée de quelle Zone elle était. J'hésitai un instant, me sentant comme mal venu.

    _ Euh.. Coucou ? Tu joues à cache-cache avec les arbres ... ?

Phrase complétement crétine, mais j'avoue que sur le coup, je n'ai aucune idée de ce qu'il faut dire à une jolie fille qu'on trouve dans les bois sans qu'elle te prenne pour un type un peu bizarre qui se trouve comme par hasard dans les bois en même temps qu'elle. Surtout si tu la connais pas et qu'elle a l'air plutôt introvertie. Avec un peu de chance, elle me reconnaîtra...
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Roslyn Aslanov
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MessageSujet: Re: « Briser les solitudes. » [Libre]
« Briser les solitudes. » [Libre] EmptyLun 17 Juin 2013 - 15:36


J'entendis l'intrus pousser un merveilleux juron, il se calma quelques secondes puis s'approcha de moi à pas vifs. Bon sang. Ils ne pouvaient pas me laisser tranquille cinq minutes? Il regarda Solnychka qui était toujours cachée sous les feuilles et n'avait pas remarqué la présence de l'inconnu si près de moi.
Le garçon se planta devant moi. Il était un tout petit peu plus grand que moi et tout aussi mince. Ses cheveux avaient l'air d'avoir été coupés par un aveugle tellement ils étaient mal coupés, ils étaient bruns et assez longs sans l'être trop. Ses yeux étaient bleu-vert, je n'arrivais pas à en déterminer la couleur exacte, tout ce que je savais c'est qu'ils étaient clairs et très beaux. Je l'avais déjà vu, c'était un des garçons qui m'avaient accueilli et qui m'avait donné ma chambre. Je ne me souvenais plus de s'il m'avait dit son prénom un jour, après tout, cela faisait deux moi que je l'avais rencontré et je ne l'avais plus revu depuis.
Je restais là, sans rien faire, attendant qu'il me pose une question, ce qui bien sur ne manqua pas d'arriver.


- Euh.. Coucou ? Tu joues à cache-cache avec les arbres ... ?

Je haussais les sourcils et j'ouvris de grands yeux, surprise de sa remarque. Puis je compris, et je ne pus m'empêcher de laisser échapper un petit rire. C'est à ce moment que j'entendis le grognement qui s'éleva derrière moi, je fis volte-face mais n'eut que le temps de voir Solnychka, à crocs découverts bondir sur le garçon.

- Solnychka net !

La chienne recula docilement vers moi et se coucha à mes pieds, toujours aux aguets au cas où, alors que le garçon était tombé par terre sous son poids. Je lui tendis la main.

- Je suis désolée, elle voulait juste me protéger..

Encore une fois, je me dis que les relations humaines n'étaient pas pour moi, un nouvel être humain qui allait me détester, pour changer.


[HRP : Ca va, je sais qu'il est court, désolée :3]
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Cook Wesley
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MessageSujet: Re: « Briser les solitudes. » [Libre]
« Briser les solitudes. » [Libre] EmptyLun 17 Juin 2013 - 16:43


La fille poussa un petit rire, ce qui me décrocha un léger sourire ; ça aurait pu être pire, finalement, elle aurait bien pu me foutre un vent monumental. Finalement elle a pas l'air si coincé que ça ! Tant mieux. Mais je me réjouissait trop vite... Le husky émit un grognement, avant de bondir et m'écraser sous son poids, me plaquant en un éclair au sol. Le pire, c'est que je n'eus même pas le temps de paniquer ; l'adolescente avait aussitôt rappelé à l'ordre le canidé qui me lâcha quasiment instantanément. Après que mon cerveau ait bugué, je repris mon souffle, encore étonné. La vache, je m'y attendais pas ! Le chien il avait l'air cool et tout et pam il me saute dessus... En même temps j'ai mauvais feeling avec ces bestioles. C'est dingue comment les chiens m'aiment pas. C'est comme s'ils sentaient que j'étais un fils un papa qui allait sûrement les casser, quoi... Encore par terre, je lançais un regard vers l'animal, qui me regardait encore d'un oeil méfiant, ne bougeant toutefois pas d'un poil de sa place, aux pieds de sa maîtresse. La blondinette au teint clair s'approcha, me tendant la main.

    _ Je suis désolée, elle voulait juste me protéger..

Encore un peu déboussolé, j'attrapais sa main fine et me relevais. Bon, ok, déjà, à l'avenir, j'éviterais les chiens... J'enlevai les feuilles et le peu de terre qui s'étaient collé à mon manteau, un peu deg de le voir tout sale alors que je m'efforçais toujours de le garder impeccable, puis lançai un regard méfiant vers la chienne, mais elle semblait déjà beaucoup moins menaçante.

    _ Merci, c'est rien ! Au moins ça prouve qu'elle t'aime... Je suppose... Enfin les chiens ne m'ont jamais vraiment aimé, de toute manière ... Donc son nom, c'est Solnychka ? Et le tien, c'est ... ?

Solnychka... Ca sonnait slave. D'ailleurs, le physique de l'inconnue aussi avait quelque chose de l'Est. Sûrement la forme des yeux... Ou la peau pâle avec les cheveux blonds. Ouais, c'est pas pour taper la poésie à deux balles mais... Elle respire le froid. C'est con mais bon. Je dis pas qu'elle a l'air méchant et hostile ou quoi que ce soit, juste qu'elle respire le froid, l'hiver, la neige, tout ça, quoi. Ce qui fait la Russie, la Pologne (pourquoi pas ... ?) ou même la Biélorussie (oui je voulais juste caser ce pays quelque part un jour...), quoi. Enfin surtout la Russie.

(HRP : Pour moi aussi, c'est court, donc bon xD Tfaçon, ça aurait servi à rien de faire des grooos pavés qui servent à rien, faut se modérer, aussi :3)
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Roslyn Aslanov
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MessageSujet: Re: « Briser les solitudes. » [Libre]
« Briser les solitudes. » [Libre] EmptyLun 17 Juin 2013 - 17:23


Lorsque l'inconnu prit ma main pour se relever, j'eus un frisson. Elle était toute froide. S'il avait froid de ce temps là, qu'est-ce que ce serait s'il allait en Russie..
Je vis qu'ils jetait de fréquents regards méfiants à Solnychka. Le pauvre, il n'avait pas du comprendre ce qu'il lui arrivais. Un sourire étira le coin de ma bouche. Solnychka aurait pu lui broyer la trachée si je le lui avais demandé, c'était rassurant de la savoir avec moi. Les autres en revanche ne devaient pas la trouver tout à fait.. Rassurante.
Il essuya son long manteau noir avec soin. Ce manteau me rappelait celui d'oncle Sergueï. Il le mettait pour sortir, en Sibérie. Après un dernier regard méfiant vers Solnychka, il prot la parole.

- Merci, c'est rien ! Au moins ça prouve qu'elle t'aime... Je suppose... Enfin les chiens ne m'ont jamais vraiment aimé, de toute manière ... Donc son nom, c'est Solnychka ? Et le tien, c'est ... ?

Je souris quand il dit que Solnychka avait l'air de m'aimer puis mon visage s'assombrit. Donner son prénom à quelqu'un c'est déjà lui faire confiance. Je ne me souvenais que trop bien de la dernière fois que j'avais fait confiance à quelqu'un de mon âge, elle s'appelait Ailsa. Nous avions 7 ans, elle avait vite réussit à devenir mon amie étant donné que je n'en avait aucune autre. Un jour on était allées jouer dans la forêt, près de chez ses grand-parents où nous étions en vacances. J'avais passé deux nuits seule dans la forêt sans rien à manger ni à boire avant qu'ils ne l'obligent à m'emmener où elle m'avait laissée. Après cela, je n'ai plus eu d'amies. Et j'ai retrouvé le sens de l'orientation qui m'avait alors fait défaut. Je scrutais le garçon dans les yeux, hésitante.

- Oui, elle c'est Solnychka; et moi je m'appelle Roslyn.

Je venais de décider en une fraction de secondes que j'allais lui faire confiance. Pourquoi ? Parce que j'en avais marre d'être seule et si les Dieux me donnaient de nouvelles chances, je devais les saisir.
Je laissais un moment de vide avant de lui retourner la question.

- Et toi, comment tu t'appelles? On est dans la même zone je crois, mais je me souviens pas de ton prénom.
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Cook Wesley
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MessageSujet: Re: « Briser les solitudes. » [Libre]
« Briser les solitudes. » [Libre] EmptyMar 2 Juil 2013 - 21:39



    _ Oui, elle c'est Solnychka; et moi je m'appelle Roslyn.

Roslyn... Roslyn ... Ok, je pense que ça ne sert à rien de chercher pendant un siècle, cette fille me disait juste rien. Nada. J'avais du l'apercevoir une ou deux fois mais c'est tout. Elle a pas vraiment une tête à se faire oublier, mais en même temps, si elle passe sa vie à rester derrière les arbres, c'est sûr que je ne pouvais pas la connaître, hein.

    _ Et toi, comment tu t'appelles? On est dans la même zone je crois, mais je me souviens pas de ton prénom.

Cette fille devait vivre dans une grotte. Nous sommes dans la même Zone, mais elle ne me reconnait pas ? Elle devait vraiment passer un peu trop de temps dans cette forêt. Je suis sûr qu'on s'est déjà vu une ou deux fois, pour des missions comme le réapprovisionnement des Zones ou ce genre de choses. En même temps, je n'étais pas non plus foutu de me rappeler d'elle. Mais ce n'est pas pareil ! Je suis un peu le chef... non ? Un tout petit peu, quand même ? Ca me vexe un peu là... Pourtant je suis pas mégalomane mais voilà, ma fierté prend un peu un coup. M'enfin, ce n'est qu'une broutille, je vais pas péter un plomb pour ça, c'est pas vraiment mon genre. Brad dans la même situation l'aurait très sûrement moins bien supporté. Je suppose.

    _ Cook... Tu sais... Cook. Enfin.... moi, quoi. Cook Wesley... L'hôtel est à moi...

Je me sens presque seul, là. Je me sens un peu bête, aussi. Je pensais qu'on me connaissais, m'voyez... J'aurais jamais pensé que je me sentirais vexé pour si peu ... Je dois manquer de reconnaissance ou quelque chose du genre. C'est la faute de Loïs, elle a pas du me donner assez d'amour fraternel. Oui voilà, tout est de sa faute, à c't'espèce de petite rebelle qui n'a aucun respect et qui ignore son gentil grand frère ! Qu'est-ce qu'elle est chiante cette fille ! Je crois... qu'en fait j'ai besoin qu'elle me fasse un câlin... Alors que je travaille dur pour que ce soit pas trop le bordel dans la ville, c'te fille s'en fout royalement et ne pense qu'à faire nawak ! Ah, c'est dur, d'être l'ainé. Bon Dieu, je m'emporte et je m'éloigne un peu trop du sujet. D'ailleurs, tellement j'étais plongé dans ses pensées stupides que je n'avais même pas remarqué les grognements menaçants que lançait Solnychka. D'ailleurs, c'étaient ses grondements qui m'avait sorti de mes songes. M'en voulait elle encore, me reprenait-elle pour un danger pour Roslyn ? Non, je ne pense pas. En levant les yeux et en regardant derrière la jolie blonde, on pouvait tout de suite mieux comprendre le comportement hostile de la brave bête. En effet, là, derrière, ce présentait une bête affreuse. On pouvait plus ou moins l'assimiler à un cerf, bien qu'elle n'avait plus grand chose d'un cerf. Ou alors si, il ressemblait énormément à un cerf qui sortait de Tchernebyl, avec sa peau dépourvue de poils et recouvertes de croutes et autres difformités, ses bois comme rongés par des milliers de petites bêtes avares et ... je n'avais pas le temps de tout décrire, car déjà la sale bête sombre commençait à s'avancer dangereusement. Ca chauffait pour mes fesses. Enfin nos fesses. Personnellement, je n'avais vraiment pas le pouvoir adéquat pour ce genre de situation. D'ailleurs, normalement, ce genre de situation ne devrait pas arriver. La Zone 1 sert à quoi ? Qu'est-ce qu'un foutu monstre foutait là, si éloigné de cette zone de psychopathes ? On ne pouvait pas attendre la réponse tranquillement les bras croisés, pour le moment, en tout cas.
Alors aussitôt, instinctivement et par réflexe, je pris le bras de Roslyn et tira, en criant un pauvre :

    _ Cours !

Sur le coup je me sentais faible. Et un peu con, aussi, parce que je me sens toujours un peu con. Mais là, je pouvais faire strictement que dalle, à part courir... et espérer que elle, au moins, elle avait un pouvoir un peu plus utile que le mien - car j'avoue, mon pouvoir est le plus useless de l'univers.
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