Oh la galère... je dois vraiment ? Si vous le désirez... Et ne vous attendez pas à une superbe rédac bien décorée, je vous décris mon physique de façon normale, je vais pas vous faire des phrases d'un kilomètres bien jolies bien décorées. Parce que je trouve pas ça intéressant, juste pour mon physique.

   Premièrement, mes cheveux sont bruns. Parfois, ils sont si foncés qu'on les dirait noirs ; mais je dis bruns, car c'est plus court. Bien que ce ne soit qu'une pilosité crânienne, j'ai pas mal de choses à dire là dessus, mais pas un roman non plus, ne vous inquiétez pas. Ils ne sont pas coupés courts, car c'est moi qui doit les couper, donc j'ai souvent la feignantise de le faire et surtout... rarement le courage. Ce ne sont pas des cheveux de gros métalleux, bien entendu, hein... D'ailleurs, je ne sais même pas comment qualifier cette longueur. Car c'est complétement irrégulier. Ah oui, car j'ai oublié de dire que lorsque les jours où je me décide de les couper arrivent... C'est une catastrophe planétaire. D'ailleurs, c'est aussi pour ça que je me risque rarement à les couper, si je le fait, c'est vraiment pour ne pas ressembler à un homme des cavernes ou à Claude François... Bref, mes cheveux sont une catastrophe, mais je suppose qu'il y a pire. Comme dirait l'autre, y'a toujours pire que soit...

   Mes yeux par contre, je n'ai pas de mini-roman à faire. Ils sont d'un bleu clair tout à fait normal et c'est tout. Il y a juste certains crétins qui disent qu'ils sont verts, mais je suis catégorique, c'est bleu. Mais chacun son avis après tout. Mais j'avoue tiquer dès que quelqu'un me fait remarquer qu'ils sont verts. C'est bleu, bordel de Dieu, ne réinventez pas la couleur de mes yeux.

   J'ai la taille moyenne d'une fille. Donc on peut dire que je suis, pour un garçon, petit. Mais pas un nain non plus, enfin j'espère. Certains trouvent ça mignon, d'autres en rient sympathiquement, d'autres s'en foutent ; chacun son camp. De plus, je suis plutôt maigre, donc enlevez vous l'image de l'homme grand et fort, car ce n'est pas par ici.. MAIS JE NE SUIS PAS UN NAIN.

   Bien, pour finir, mes vêtements. Bon bah là, soit je fait une liste de tout ce que j'ai, soit je vous dis tout simplement, qu'il n'y a pas grand chose à retenir de mon style. Je passe par tout ce que je trouve un minimum décent et qui est facile à mettre. La seule fringue qui me marque, c'est un grand manteau noir sans histoire incroyable -non au contraire, je l'ai juste acheté dans un magasin du coin et basta, pas un cadeau de papa représentant un amour familial infaillible et incroyable qui serait capable de briser toute les montagnes et assécher toutes les rivières- qui tient énormément chaud et que je met dès que je trouve l'air un peu glacé. C'est à dire souvent, car je suis le plus grand des frileux. Officieusement, il me sert de couverture quand je somnole sur une chaise, un canapé ou un fauteuil...

Vous êtes drôlement amusants, avec vos questions qui me font perdre du temps...

   Je pense être vivable. Je ne suis ni le gros misanthrope qui se met toujours dans un coin, ni le gros relou qui va dire bonjour 30 fois à la même personne en 2minutes chrono et qui va rire à n'importe quelle blague pour qu'on le trouve cool, super sociable et super accessible. Je ne suis pas le genre de personne qui va vers les gens. C'est eux qui doivent venir vers moi. C'est comme ça que j'ai bâti la plupart de mes relations, bien qu'a présent que je mène un groupe, je sais plus facilement aller vers quelqu'un. Mais je considère toujours ça comme une obligation plutôt que quelque chose de... naturel. Je suis silencieux avec certains, et d'autres non. Je sais rire aux blagues, je sais faire des blagues et je sais dire si une blague est complètement nulle. Parlant de tact, je n'en ai pas toujours, mais il m'arrive de savoir me retenir. Et j'ai un malin plaisir... a duper certains. C'est toujours amusant de voir quelqu'un être persuadé de choses horriblement... impossibles et ridicules. Certains pensent que c'est ingrat de ma part de faire ça tandis que d'autres en rit. Moi j'en ris doucement et par mon incroyaaaable  gratitude, j'estompe ensuite mes effets. Bah oui, je suis gentil quand même, oh.

   D'ailleurs, finalement, ce n'est pas toujours amusant d'avoir ce pouvoir... Du coup, dès que j'ouvre la bouche, on se demande si je vais mentir ou pas. Pourtant l'astuce est tellement simple ... si vous doutez, c'est que je ne fais que dire ce que je pense. Quand on est sous l'emprise de mon pouvoir, on ne se pose même pas la question. Malheureusement, je crois que tout le monde ne l'a pas compris. Je suppose que ça m'apprendra, de crier au loup... Mais ça vaut toujours la peine de voir certains passer pour des imbéciles illuminés. Quel sadisme, haha !

   Apparemment, je suis têtu. Tout doit aller dans le sens de mes idées. Je n'aime pas être contredit, bien que je comprenne que ce soit nécessaire. Ce n'est pas que je pense que je n'ai jamais tort, c'est simplement que j'aime avoir raison. Dire des vérités, je trouve ça vraiment valorisant. Mais je passe vraiment pour une tête de mule qui n'écoute personne et qui pense que j'ai toujours raison. Je me demande si dans les autres clans je passe pour une sorte facho qui refuse tout avis de ses membres. J'espère pas, quoique ce serait drôle, ça devrait les faire peur haha ...

   Bien que l'école ce soit dépassé, je reste studieux, petite habitude de mon passé d'adolescent tout à fait normal qui devait bien travailler pour reprendre le bon travail que me promettait mon gentil papounet. Je n'ai jamais détesté travailler, donc de temps en temps, je continue de lire des livres, sur un peu n'importe quoi, que j'arrive à me procurer dans la bibliothèque du bureau de mon père dans l'hôtel, à mon ancienne maison ou dans une maison sur notre territoire. Et s'instruire pour le plaisir, c'est toujours mieux que sous contrainte.

    Et voilà... Je suis sociable, mais ça ne sert à rien d'aller contre mon sens, j'aime duper avec mon pouvoir pour des idioties -en même temps sinon il sert pas à grand chose... 'faut bien se marrer de temps en temps, non ?-, je reste un bosseur ET JE SUIS PAS PETIT. Y'a qu'ça à retenir de moi. Après je sais pas. La pluie c'est beau mais c'est chiant, le froid est la pire chose en ce monde, j'aime les jolies filles, j'ai une peluche dans ma chambre mais personne ne le sait, je suis du genre à m'endormir n'importe où sans problème, j'aime les chats, ma couleur préférée est le bleu de prusse, je préfère les céréales Trésor, la Zone 2 is the best, je parle franglais et j'assume, je mange des petits biscuits entre les repas parfois, et VOILA, c'est génial, yahou pouette pouette tralalère.

Mon Dieu j'ai complétement pété un câble mais c'est pas grave. Je vous aime. Vous saviez que c'était la Suède qui a emmené le Saint Empire Germanique a son écroulement ? .................... Non promis, promis, j'utiliserais plus mon pouvoir sur vous... Il y a encore pas mal de choses à dire, en plus ! Mais il y a sûrement trop de choses pour pouvoir toutes les dire.  

Je suis né le 10 octobre, un soir en 1994. Ce jour là, il pleuvait. Doucement, m'a dit ma mère ; des fines gouttelettes tombaient et quelques clapotis se faisaient entendre dans la maternité. J'étais le premier enfant de mes deux parents, Cassie Wesley et Arthur Wesley. Ma mère vient d'une famille modeste, tandis que mon père est né dans une bonne fortune; tout comme moi, à présent. Ils s'étaient rencontrés dans une gare, m'a-t-on dit. Ils devaient prendre le même train, et s'arrêter au même arrêt. Ma mère, qui était bien trop timide n'avait pas ouvert la bouche à un seul moment, mais quand ils descendirent, mon père lui proposa de prendre contact, tombé sur le charme calme et la chevelure blonde comme le blé de ma mère.

Trois ans plus tard, et je nais de leur union. Mon père tiens un hôtel de luxe et ma mère est devenue avocate. A peine j'avais débouché dans ce monde immense que mon avenir était tout tracé. Je serais le génie de ma classe, studieux, galant et hériterait de l'hôtel de mon père. Un an après ma naissance, une petite fille vint meubler ma solitude, Loïs Wesley, ma sœur. Elle avait de grands yeux gris, et les aura toujours. Des yeux que je n'oublierais jamais.

Nous grandîmes tout deux dans la même maison, mais nos caractères devenaient chaque jour un peu plus radicalement différents. Depuis toujours je devais être plongé dans mes études et me préparer un bon avenir, comme le souhaitait absolument mon père. Quant à Loïs, on la laissait. Elle pouvait faire ce qu'elle voulait, de toute manière, ce serait moi le digne héritier de mon père, le garçon intelligent à qui tout réussit. Je l'aimais, car c'était ma sœur, mais peu à peu, je sentais une jalousie grandir. Elle, elle n'avait pas à être plongé dans les bouquins, elle n'avait pas le devoir d'être la première de la classe, le devoir de conserver l'honneur de la famille. Dans un autre sens, je ne comprenais pas cette sorte de désintérêt qu'avait mon père envers ma sœur. Sûrement car c'était une fille, tout simplement. Et de plus, la cadette. Ca n'empêchait pas, malgré ma jalousie gamine, de toujours essayer de garder une figure de grand frère et rester secrètement protecteur. Mais je crois que je n'aime pas l'avouer... Comment ça, je suis en train de l'avouer en ce moment même ? Peu importe, laissez moi finir et taisez vous !

Mon père était une personne stricte. A ma moindre erreur, je pouvais me voir me prendre une gifle. Un mot qui dérape, et j'étais privé de repas. Toujours être droit, rester silencieux quand on me le demande et ne pas s'amuser. Le travail avant les plaisirs, disait-il, de sa voix grave et autoritaire. A côté, ma mère était affreusement protectrice. Elle détestait que notre père soit aussi dur avec moi; ou même parfois avec Loïs, ce n'est pas comme s'il laissait tout couler avec elle, non plus. Elle était même trop protectrice. Toujours à vouloir le mieux, tout pardonner. Ca me prenait autant la tête à moi qu'à Loïs, j'en suis certain.

Après, il ne faut pas non plus s'imaginer que j'étais qu'un pauvre esclave à qui il était défendu de sortir de la maison. Malgré le fait que j'étais le fils à papa, je m'étais déniché Dieu ne sait comment des amis, qui eux n'étaient pas la fille du vendeur des meilleurs paquebots de la région ou le fils du marchand de bijoux qui coutent une fortune inimaginable. Tous de la classe moyenne et sympathiques. Peut-être meilleurs que les fréquentations de Loïs. Ca se trouve, elle n'avait même pas de potes, cette fille. Aucune idée. Elle est tellement bizarre, parfois, que moi-même je ne la cerne pas toujours.

Bref, ma petite vie de fils à papa studieux continuait, jusqu'à ce matin. Ouais ouais, faites pas semblant, vous savez très bien de quel matin je parle. Ouais, celui où tout a changé, tout est devenu complétement tordu et immoral. Les rues étaient désertes, plus une voiture ne faisait ronronner son moteur. Ah oui. Et surtout, plus de parents dans la cuisine. J'étais descendu, encore légèrement endormi, me frottant les bras tellement j'avais froid - faut me comprendre, j'ai tout le temps froid, de toute manière - et dans le petit - grand - salon qui voisinait la cuisine, il y avait quelque chose d'étrange. Quoi donc ? Normalement, mon père aurait du être là, café et journal dans la main, comme le bon vieux stéréotype du papa modèle qu'il était. Sans oublier les jacassements de ma mère qui se préparait, criant encore qu'elle allait être en retard à son travail. C'était aussi désert qu'un lycée pendant les grandes vacances.
Et ça, ce fut le cas pour pas mal d'adolescents. Tout le monde était perdu et les adultes s'étaient envolés. Tiens d'ailleurs, c'est pas mal comme théorie. Ils se sont peut-être en réalité tous cassés sur Mars ? Il faudrait y réfléchir, un jour. Mais bon c'est pas ça, de toute manière.
Ensuite, tout le monde s'est un peu divisé. Les gens se mettaient derrière les plus forts, tandis qu'ils découvraient ce monde parallèle. On découvrit les différentes zones, les monstres et surtout, nos pouvoirs. Je mis un certain temps à trouver le miens. Finalement, c'est en racontant une vieille histoire à quelqu'un et qui l'y crut dur comme fer que je compris que je pouvais persuader n'importe qui en disant n'importe quoi. Encore un peu plus tard, je m'installais avec plusieurs personne dans l'hôtel, celui de mon père, celui dont je devais hériter de toute manière. Loïs s'installa dans une caserne - idée assez tordue - et un dénommé Brad Tahar dans l'internat d'un lycée.

Et en fait, j'ai pas grand chose d'autre à dire, mes manchots. C'était ma petite histoire médiocre, j'espère qu'elle vous a pas du tout plut !